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Resilience

LA RÉSILIENCE*


Selon le psychothérapeute Boris Cyrulnik, "environ une personne sur deux subit un traumatisme au cours de son existence, qu’il s’agisse d’un inceste, d’un viol, de la perte précoce d’un être cher, d’une maladie grave ou d’une guerre".

http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2002/mag0823/ps_5790_resilience.htm - page consultée en avril 2002

La résilience, c’est quoi exactement ? 

En physique, la résilience est l’aptitude d’un corps à résister aux pressions et à reprendre sa structure initiale. En psychologie, il s’agit de la capacité à vivre, à réussir, à se développer en dépit de l’adversité.

http://www.lien-social.com/archives/dossiers2001/591a600/596-3.htm - page consultée en avril 2002

La résilience représente la capacité d'affronter avec succès les risques et les déboires sérieux de l'existence. Il s'agit d'une combinaison de force intérieure, d'appui de l'extérieur et d'apprentissage à partir de l'expérience acquise. La confiance en soi est importante, comme le sont aussi une bonne scolarité, la capacité d'apprendre et de résoudre des problèmes et l'aptitude à entretenir de bons rapports humains. Une personne qui possède une bonne dose de ces attributs peut souvent être autonome, c'est-à-dire qu'elle peut faire face à l'adversité sans détresse apparente.

http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Resilience--Repertoire_de_sites_sur_la_resilience_par_Josette_Lanteigne - page consultée en avril 2002

 

Y a-t-il un profil socio-culturel de l’enfant résilient?

Non mais il y a un profil d’enfants traumatisés qui ont l’aptitude à la résilience, ceux qui ont acquis la «confiance primitive» entre 0 et 12 mois: on m’a aimé donc je suis aimable, donc je garde l’espoir de rencontrer quelqu’un qui m’aidera à reprendre mon développement. Ces enfants sont dans le chagrin mais continuent à s’orienter vers les autres, à faire des offrandes alimentaires, à chercher l’adulte qu’ils vont transformer en parent. Ensuite, ils se forgent une identité narrative: je suis celui qui... a été déporté, violé, transformé en enfant soldat, etc. Si on leur donne des possibilités de rattrapage, d’expression, un grand nombre, 90 à 95%, deviendra résilient. Il faut leur offrir des tribunes de créativité et des épreuves de gosses: le scoutisme, préparer un examen, organiser un voyage, apprendre à être utile. Les jeunes en difficulté se sentent humiliés si on leur donne quelque chose (et si en plus, on leur fait la morale). Mais ils rétablissent le rapport d’équilibre quand on leur donne l’occasion de donner. Devenus adultes, ces enfants sont attirés par les métiers d’altruisme. Ils veulent faire bénéficier les autres de leur expérience. Ils deviennent souvent éducateurs, assistants sociaux, psychiatres, psychologues. Avoir eux-mêmes été des «enfants monstres» leur permet de s’identifier, de respecter l’autre blessé.

http://www.unesco.org/courier/2001_11/fr/dires.htm - page consultée en avril 2002

Quelles ressources internes vont permettre à l’enfant de surmonter un traumatisme ? 

L’apprentissage et l’acquisition étonnamment précoces de la manière d’aimer, au stade inconscient préverbal. Un enfant aimé, se sent aimable. En cas de coup du sort, il souffre dans le réel mais il n’est pas forcément traumatisé. Ayant été aimé, il garde l’espoir de l’être à nouveau et de pouvoir réparer cette blessure. C’est le cas pour deux enfants sur trois, quelles que soient la culture, la religion ou le niveau social. La manière d’aimer, la façon dont on s’exprime, sourit et adopte un comportement de charme, se met en place, s’apprend, s’imprègne dans la mémoire biologique au cours des 12 – 18 premiers mois de la vie

http://www.lien-social.com/archives/dossiers2001/591a600/596-3.htm - page consultée en avril 2002

Un enfant sur trois, du fait de la dépression de sa mère, du malheur de son père et très souvent aujourd’hui, d’un fracas économique ou social, n’acquiert pas cet attachement sécure qui lui donne une confiance primitive en lui. La blessure sera rattrapable pendant très longtemps, mais de manière de plus en plus laborieuse. Il faudra qu’il imprègne dans sa mémoire inconsciente, le sentiment qu’il souffre mais qu’on peut l’aimer et désirer l’aider

http://www.lien-social.com/archives/dossiers2001/591a600/596-3.htm - page consultée en avril 2002

La majorité des enfants qui n’ont pas acquis l’attachement sécure adopte une manière d’aimer évitante. L’enfant parait froid alors qu’il vit un orage intérieur. Si quelqu’un souhaite l’aider, il ne bouge et ne joue pas. Une part importante des enfants insécures adopte un attachement ambivalent. Si on veut l’aider, l’enfant donne des coups de pied ou se met à mordre. Enfin, environ 5 % de ces enfants sont confus, désespérés et ne savent entrer en relation que par la détresse. En cas d’épreuve, les enfants évitants, ambivalents ou confus seront plus vulnérables. 

http://www.lien-social.com/archives/dossiers2001/591a600/596-3.htm - page consultée en avril 2002

L'enfant en devenir

Selon Cyrulnik, grand spécialiste de l'attachement, les tout premiers moments de vie y sont pour beaucoup. "Sécure" ou "insécure", le mode de relation qui se sera instauré entre le bébé et sa mère déterminera le " style comportemental" de l'enfant en devenir, sa manière de se lier, de découvrir le monde, de réagir aux séparations et aux catastrophes. Mais, chez tout un chacun, affirme-t-il, des "braises de résilience" sont présentes. Qu'on souffle dessus à bon escient, et l'enfant meurtri, fracassé, stoppé net dans son développement par le deuil, la maltraitance ou les atrocités de la guerre sortira de son " agonie psychique" et reprendra le chemin de la vie. Un pouvoir de "renaissance" dont plusieurs équipes dans le monde commencent à découvrir la puissance. Mais qui implique de rencontrer, sur ce chemin épineux, des "tuteurs de développement" suffisamment solides et compréhensifs.

http://www.reseau-respect.ch/boriscyrulnikreconstructeur.htm - page consultée en avril 2002

Dès leurs premiers jours, les bébés adaptent leurs comportements en fonction de l’attitude des parents à leur égard. Quatre sortes d’attachement réciproque peuvent ainsi être distinguées : 

  • Sécurisant (65 %), ces enfants ont les meilleures chances de s’en sortir en cas de malheur ; 
  • Evitant (20 %), ils maintiennent leurs distances ; 
  • Ambivalents ou désorganisés (15 %). 

Selon le type de relation qu’ils réussissent à établir, ils sauront plus ou moins bien se reconstruire après une blessure de la vie.

http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2002/mag0823/ps_5790_resilience.htm - page consultée en avril 2002

Savoir mettre au monde

"Faire naître un enfant n’est pas suffisant, il faut aussi le mettre au monde" affirme Boris Cyrulnik. Ses travaux insistent sur l’importance des "nourritures affectives". C’est pour l’avoir ignoré, sous l’ère Ceausescu, que 40 % des orphelins et enfants abandonnés sont morts en Roumanie. Les adultes doivent aider les enfants à se construire un capital psychique qui leur permettra de façonner leur résilience et trouver les ressources intérieures et extérieures le moment venu. Ainsi quand un père joue à poursuivre son enfant en faisant la grosse voix, ce dernier comprend qu’il s’agit d’un jeu. Cette comédie permet la familiarisation avec l’inconnu et sert à maîtriser sa peur. Cela ne signifie pas que l’enfant sera "immunisé" à vie contre les malheurs, mais il acquière un premier facteur de résilience. 

http://www.doctissimo.fr/html/psychologie/mag_2002/mag0823/ps_5790_resilience.htm - page consultée en avril 2002

Facteurs favorisant la résilience

  • les traits de caractère, dont la sociabilité, l'aptitude à régler des problèmes, l'autonomie, la persévérance et l'optimisme; 
  • les familles et les écoles, qui prodiguent soins et soutien et qui ont des attentes élevées mais réalistes, et donnent aux enfants l'occasion de participer et de contribuer; 
  • les familles qui ont la force de faire face et de résister au stress chronique et aux crises répétées; 
  • les communautés et les nations soucieuses du bien-être général, qui viennent en aide à la famille et qui considèrent l'enfant comme une ressource commune et précieuse.

Notre rôle est de les aider à prendre conscience de leurs ressources mobilisables. Les influences extérieures sont capitales. La résilience introduit aussi l'idée d'un compagnonnage avec l'enfant. Aider tout bébé à développer ses compétences «précocissimes» comme nous savons le faire aujourd'hui, c'est lui permettre de devenir résilient.

http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Resilience--Repertoire_de_sites_sur_la_resilience_par_Josette_Lanteigne - page consultée en avril 2002

 

 

Facteurs de protection

Certains traits sont présentés comme étant des facteurs de protection contre des comportements déviants, comme la délinquance, l'agression, les infractions criminelles et la violence. 

  • l'estime de soi; 
  • la confiance, l'optimisme et un sentiment d'espoir; 
  • l'autonomie ou un sens d'auto-développement et d'indépendance (la capacité d'exercer un effort, de satisfaire ses propres besoins); 
  • l'endurance ou la capacité de combattre le stress; 
  • la sociabilité; 
  • la capacité de vivre une gamme d'émotions; 
  • des aptitudes positives permettant de faire face à des problèmes et de les résoudre, de prévoir les conséquences; 
  • développement approprié pour l'âge; 
  • moins de tendance à se blâmer pour la violence dans la famille; 
  • la compétence de l'enfance, démontrée par des signes comme se livrer à des activités régulières, avoir un emploi à temps partiel, participer aussi bien à des activités scolaires que parascolaires, réussir relativement bien à l'école.

http://agora.qc.ca/reftext.nsf/Documents/Resilience--Repertoire_de_sites_sur_la_resilience_par_Josette_Lanteigne - page consultée en avril 2002

 

Facteurs externes pouvant soutenir un enfant en souffrance

Lorsqu’un trauma, un fracas, une épreuve arrive, même les enfants qui possèdent des ressources internes, ne peuvent pas reprendre leur développement sans l’aide de ressources externes affectives proposées par la famille, les amis, les voisins et de ressources sociales disposées autour d’eux par la culture ou les institutions. Un enfant imprégné par un attachement insécure, même si des ressources externes sont disposées autour de lui, reprendra son développement avec plus de difficultés qu’un enfant qui a bénéficié d’un attachement sécure. 

http://www.lien-social.com/archives/dossiers2001/591a600/596-3.htm - page consultée en avril 2002

On réussit à développer la résilience en rencontrant des problèmes d'une manière telle et à un moment tel que l’on peut les traiter avec succès. […] Sur le plan psychologique, c'est la même chose. L'idée que les enfants puissent grandir sans stress et sans adversité est un mythe - au sens de mensonge. C'est impossible. Et d'ailleurs, cela ne serait pas une bonne chose. On a besoin d'avoir des défis, on a besoin d'un certain niveau de stress. Ce sur quoi l'on doit réfléchir, c'est la manière d'aider les enfants à traverser les difficultés avec succès. "

http://radio-canada.ca/par4/vb/vb990112.html - page consultée en avril 2002

Il faut frapper deux coups pour créer un traumatisme

Le premier coup, dans le réel, est la blessure : on a mal, on a froid, on est humilié. Le traumatisme naît du second coup, porté par la représentation du réel. « Je suis né hors mariage et vous m’insultez en me nommant bâtard ». Cette naissance pose peut être un problème à la mère dans le réel : elle peut être seule et anxieuse, c’est le premier coup. Le traumatisme apparaît avec le rejet de la famille ou le regard social insultant : « Je souffre de ce qui m’est arrivé, mais surtout de l’idée que vous m’en renvoyez ». 

http://www.lien-social.com/archives/dossiers2001/591a600/596-3.htm - page consultée en avril 2002

La dangerosité du slogan « Il a été maltraité, il va reproduire » 

Une erreur de méthode – la méthode rétrospective - commise par les premiers chercheurs dans le domaine de la maltraitance, est responsable de ce slogan criminel. Les chercheurs demandaient aux parents maltraitants s’ils avaient été eux-mêmes maltraités. 9 parents sur 10 répondaient par l’affirmative. Les chercheurs ont conclu que la maltraitance se répète dans 90 % des cas.  Les recherches prospectives n’entraînent pas du tout les mêmes conclusions. Une étude menée sur 49 enfants maltraités, suivis jusqu’à ce qu’ils deviennent parents, montre que 9 d’entre eux ont maltraité leur progéniture. On retrouve donc la répétition de la maltraitance dans 18 % et non 90 % des cas. Si l’on s’occupe des enfants maltraités, ce chiffre descend à 5 %, ce qui reste une chiffre important par rapport à la population générale. Il prouve aussi qu’il existe tout de même une difficulté émotionnelle chez ces personnes. N’ayant pas appris à ritualiser la colère (gronder un enfant et poser des limites sans violence), ils utilisent la violence. 

http://www.lien-social.com/archives/dossiers2001/591a600/596-3.htm - page consultée en avril 2002

Dans notre culture, on encourage l’enfant blessé – et je ne sous-estime pas la gravité des traumatismes – à faire une carrière de victime.  Nous avons précisément tendance à enfermer l’enfant blessé dans une étiquette qui l’empêchera de s’en sortir. Pendant des siècles, le simple mot de "bâtard" a massacré des centaines de milliers d’enfants nés hors mariage qui étaient honteux et malheureux de leur situation. Le regard des autres compte énormément et, d’une manière générale, je m’insurge contre tous les discours de fatalité à propos des victimes. J’ai suivi pendant très longtemps un petit patient ayant été incroyablement maltraité, on a réussi à s’occuper de lui comme de ses parents et il a bien évolué en faisant des études pour apprendre un vrai métier. Un jour, je le vois débarquer dans mon bureau plié d’angoisse parce qu’il était amoureux ! "C’est affreux, m’a-t-il expliqué, j’ai été maltraité, maintenant je vais le répéter", et il a fait une tentative de suicide. Il avait été doublement maltraité : par sa mère et par un slogan ravageur, hélas encore colporté chez les professionnels ! Les enfants maltraités ne sont pas obligatoirement condamnés à devenir des maltraitants. Certes les parents maltraitants ont très souvent été des enfants maltraités, mais il n’est pas obligatoire qu’il y ait une continuation, et toutes les études cliniques sur de longues périodes le confirment.

http://www.lemonde.fr/mde/ete2001/cyrulnik.html - page consultée en avril 2002

Tout le monde doit participer à la résilience

J’entends trop souvent dire « je ne peux pas m’occuper de lui, d’elle, je ne suis pas formé pour ça ». Or, je pense qu’en cas de blessure individuelle ou sociale, tout le monde doit participer au processus de résilience. Un moniteur de sport, une éducatrice qui apprend aux enfants à chanter ou à peindre peuvent les aider à reprendre leur développement. Au Kosovo, j’ai vu des jeunes filles de 18 ans faire des miracles, après une courte semaine de formation. Elles se sont mises à la disposition des enfants sans les forcer à parler et leur ont appris des poésies et des chants. Grâce à un projet partagé, on tisse un lien auquel on pourra ensuite donner un sens en parlant avec l’enfant pour comprendre ce qui lui est arrivé. 

http://www.lien-social.com/archives/dossiers2001/591a600/596-3.htm - page consultée en avril 2002

Une activité sportive ou artistique (dessin, théâtre), une rencontre déterminante, une épreuve de responsabilité... Il est mille tuteurs possibles qui peuvent contribuer à reconstruire l'image, souvent très négative ("je suis un enfant-poubelle", disent-ils souvent), que les petits blessés de l'âme ont d'eux-mêmes. Mais la représentation de leur tragédie passée et de leurs rêves d'avenir dépend aussi "des réactions des spectateurs, de l'opinion des juges et des stéréotypes du discours social". Meilleur sera l'accueil, plus aisée sera la résilience.  Celle-ci, pour autant, n'est pas une recette magique ni une qualité intrinsèque, encore moins un état. Certains y excellent, d'autres non. Elle peut exister à un moment donné de la vie et, soudain, sans raison apparente, ne plus fonctionner à un autre. Mais le simple fait de savoir qu'elle existe – ou du moins d'y croire – rend l'avenir moins sombre. "Un gamin est foutu parce qu'on l'a pensé foutu", affirme Cyrulnik. C'est cela aussi, la résilience : une promesse de vie pour tous les enfants victimes de la violence humaine, de la misère ou de leur entourage proche, un appel au dépassement de soi, une pensée positive par temps d'inquiétudes. Plus que l'énergie du désespoir, une espérance.

http://www.reseau-respect.ch/boriscyrulnikreconstructeur.htm - page consultée en avril 2002

Les enseignants, comme tuteur de résilience

Nous avons réalisé une étude auprès d'enfants meurtris par la violence, la misère ou les restructurations familiales, qui avaient réussi leur vie. Les enseignants qui avaient connu ces enfants expliquent cette réussite par leurs qualités intrinsèques, une sorte de nature scolaire qui leur permettait de réussir à l'école. Or ces enfants considéraient, eux, que c'est grâce à un enseignant qu'ils avaient réussi à reprendre confiance en eux. Je me rappelle d'un entretien avec l'un d'entre eux, qui se rappelait précisément d'un enseignant qui l'avait félicité pour son travail. Il m'a dit la chose suivante : " c'est la première fois qu'on me parlait comme à un homme. " Le message banal du professeur s'est avéré être un message d'une grande importance. Les enseignants sous-estiment leur capacité à " rattraper " les enfants blessés, dont presque tous attribuent à un enseignant la parole qui a été, pour eux, un facteur de résilience. 

http://www.enseignants.com/ressources/entretiens_nathan/ecole_resilience.htm - page consultée en avril 2002

L’importance de la créativité, de l’expression, de l’engagement social, comme facteurs de résilience

La victime est une personne blessée à qui on doit réapprendre à marcher. Or, j’entends encore très souvent « Avec ce qui lui est arrivé, il est foutu ». Les avocats - qui manquent de formation à la résilience – disent parfois à l’agresseur et devant l’enfant : « Il ne se remettra jamais de ce que vous lui avez fait ». Ils désirent légitimement obtenir justice, mais l’enfant retiendra que sa blessure est irréparable. 

L’enfant blessé doit pouvoir exprimer son monde intime, par le chant, le dessin, la littérature… L’engagement social peut aussi être un formidable facteur de résilience : les femmes qui ont subi un viol, par exemple, rejoignent souvent des associations de soutien aux victimes. Elles ne parlent pas d’elles, mais à des femmes comme elles. Ces femmes font un excellent travail, bien plus pratique qu’idéologique car elles souhaitent comprendre et prévenir l’agression subie. Notre regard sur l’enfant blessé ne peut pas être statique. C’est avec le mot « devenir » en tête, que nous provoquons des interactions qui le soutiennent. 

http://www.lien-social.com/archives/dossiers2001/591a600/596-3.htm - page consultée en avril 2002

Conclusion

Pour conclure, je crois qu'il est nécessaire d'abandonner définitivement le modèle de la physique appliqué à la vie. La conception qui consiste à penser qu'une cause provoque un effet pendant toute la vie est irrecevable. Nous sommes entourés par une multiplicité de déterminants. Plus les déterminants sont nombreux, plus la société organise des lieux d'expression et de développement intellectuel, scolaire, culturel, sportif, affectif, et plus les possibilités pour un enfant blessé de réussir sa vie sont importantes. Il faut cesser de raisonner en termes de causalité linéaire.  Cela implique de modifier notre point de vue : nous participons aux développements des autres, à notre insu. De tout petits signes peuvent se transformer en cadeaux énormes pour ces enfants. 



29/09/2010
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