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Wangari Muta Maathai

Wangari Muta Maathai, la  mère des arbres 

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Hier, en commentaires de la note « Un avenir à l’ombre des arbres», macile h a évoqué Wangari Muta Maathai et son autobiographie "Celle qui plante des arbres"... .


Ignorant tout de cette biologiste réputée, militante écologiste et politique, défenderesse de la cause des femmes et … Prix Nobel de la Paix 2004, j’ai voulu en découvrir plus et vous parler un peu d’elle ici.



Son parcours



Née au Kenya, cette aînée d'une famille de six enfants, a la chance que ses parents décident de l’envoyer à l'école.

Elle obtiendra une bourse d'étude émise par l'administration américaine de John F. Kennedy. En 1964, elle sera la première femme d'Afrique de l'Est à obtenir un baccalauréat en biologie, avant de décrocher son doctorat de médecine vétérinaire à l’Université de Nairobi.


Ses combats



Maathai a fondé le Mouvement de la Ceinture verte (Green Belt Movement) en 1977, en commençant par planter sept arbres le Jour de la Terre pour honorer les femmes qui dirigent l'environnementalisme kényan.

Ce mouvement écologiste participe au reboisement des régions d'Afrique désertifiées et à la sensibilisation à la protection de l'environnement. Trente millions d'arbres ont déjà été replantés au Kenya et des centaines de milliers de femmes produisent, plantent et cultivent des semis.

A voir : une vidéo sur l’implication des femmes kenyanes dans la gestion des ressources naturelles de leur pays : ici

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Pour l'ONU, le Programme des Nations-Unies pour l’environnement (PNUE) a initié en novembre 2006 avec Wangari Maathai une campagne mondiale de reforestation « Plantons pour la planète : la campagne pour un milliard d’arbres », chaque planteur d'arbre pouvant enregistrer son acte via Internet.

En 2008, plus de 2 milliards d’arbres dans le monde avaient déjà été plantés. Fort de ce succès l'ONU a relevé son objectif en visant 7 milliards d’arbres plantés d’ici la fin de l’année 2009, ce qui peut sembler ambitieux même si ne correspond qu'à un arbre par habitant (à échelle de la planète, et alors que, dans le même temps, la FAO estime que 80 000 km2 de forêt sont détruits chaque année (l'équivalent en surface de l’Autriche). Au 6 mars 2009, 4.323.556.527 arbres étaient "promis", et 2.722.670.332 étaient déjà plantés.
(Chiffres Wiki)




Maathai a parfois été affectueusement surnommée la femme des arbres ou femme arbre (tree woman). Elle est d’abord « Mama miti, la mère des arbres », en swahili.

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Elle a également été dirigeante du Maendeleo ya wanawake (conseil national des femmes du Kenya). Elle a eu trois enfants avant de divorcer en 1979. Son mari a affirmé alors au juge qu'elle avait un trop fort caractère pour une femme et qu'il était incapable de la maîtriser, le juge lui a donné raison. Pour avoir déclaré dans la presse que ce juge ne pouvait qu'être incompétent ou corrompu, elle fut emprisonnée pour la première fois pour quelques jours.

En 1997, au Kenya, les deuxièmes élections multipartites ont été marquées par des violences ethniques. Maathai, qui avait posé sa candidature pour la présidence du Kenya, a aussi été battue dans la quête d'un siège au parlement durant cette élection.


 

Sous la présidence de Daniel Arap Moi, elle a été emprisonnée plusieurs fois (notamment, en 1991, où elle a été libérée sous caution suite à une lettre d'Amnesty International) et violemment attaquée pour avoir demandé des élections multipartites, la fin de la corruption et de la politique tribale.


Sa renommée mondiale a été acquise lors de son opposition au projet pour la construction de la maison luxueuse d'Arap Moi, qui fut abandonnée à cause de son action. En effet, le projet envisageait d'abattre des arbres sur plusieurs acres de terre.


Elle continua à défendre les forêts kényanes et la démocratie au péril de sa vie ou de sa liberté. Elle prône l'utilisation constante de la non-violence et des manifestations populaires avec l'aide des organisations internationales.


Militante écologiste, elle a fondé le parti vert Mazingira. Elle est aujourd'hui membre du parlement kényan et ministre-adjoint à l'Environnement, aux Ressources naturelles et à la faune sauvage depuis 2003.

Le 9 octobre 2008, elle est intervenue à la conférence d'ouverture du World Forum Lille, à l'occasion de l'avant-première mondiale du film Nous resterons sur Terre dans lequel elle exprime son point de vue sur les défis environnementaux actuels.

Une controverse


Plusieurs organes de presse en 2004 ont mentionné la déclaration de Wangari Maathai selon laquelle le VIH était une arme biologique, introduite en Afrique par des scientifiques comme un outil destiné à maîtriser les africains et le peuple noir.

Wangari Maathai a depuis constamment déclaré que ce propos avait été sorti de son contexte et qu'elle ne croyait évidemment pas que c'est une arme créée de toutes pièces.

Je ne pouvais pas taire cette controverse, sans laquelle le portrait aurait été incomplet, même s'il en sort moins beau.



15/07/2011
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