Rechauffement climatique
Terriens et PPMeRiens vous n'êtes pas sans savoir que le sommet sur le réchauffement climatique à Copenhague (au Danemark) fut un échec. Confrontés à une évidence écologique nos dirigeants ont préféré prendre le parti de l'argent et de l'irresponsabilité, plutôt que le parti de l'avenir de nos enfants rien d'étonnant à tout cela !
Voici quelques éléments pour se faire une idée sur le réchauffement de notre pauvre planète. Issus de l'ENS Lyon.
Avant de parler de réchauffement climatique il est bon d'expliquer le régime particulier de la Terre. Elle se situe en orbite autour du soleil, avec une trajectoire elliptique et possède un axe de rotation légèrement incliné. Elle reçoit du soleil l'énergie qui participe à son échauffement. Cependant le rayonnement solaire n'est pas le seul responsable de la température si clémente sur notre planète.
En effet, le seul rayonnement solaire ne permettrait pas de dépasser les 0°C et c'est là que l'effet de serre rentre en jeu. Qu'est-ce que l'effet de serre? Grosso modo, il s'agit de l'emprisonnement du rayonnement infra-rouge, correspondant à la chaleur réémise par la Terre, par certains gaz de l'atmosphère tels que la vapeur d'eau (H2O), le dioxyde carbone (CO2) ou encore le méthane.(CH4). Cela conduit à un réchauffement supplémentaire par infra-rouge (l'autre partie de ce rayonnement étant renvoyée vers l'espace).
A partir de ce principe de base il est possible de poser la condition suivante :
Si un ou plusieurs des gaz a effet de serre augmentent en quantité dans l'atmosphère alors la température à la surface de la terre devrait s'élever.
Il faut donc s'attarder sur la mesure des gaz à effets de serre dans l'atmosphère et observer s'ils ont bien un impact sur les variations de température. (Il est nécessaire de s'étendre sur une période assez longue pour avoir un modèle de référence).
L'étude du premier graphique ci-dessus permet de mettre en évidence une corrélation entre les concentrations en gaz à effet de serre (en bleu le CO2 et en vert le CH4) et les variations de la température au cour de ces 400000 dernières années (en rouge).
Les mesures de la quantité de ces gaz ont pu être effectuées grâce à l'analyse des bulles d'air emprisonnées dans les carottes de glace.
Pour ce qui est de l'évolution des températures il faut s'attarder sur le graphique ci-dessous.
Ce graphique montre en effet les variations de température en Antarctique durant les 450000 dernières années en comparaison avec le volume des glaces.
Les deux premières courbes montrent des changements locaux aux niveaux de deux sites différents. Les valeurs sont obtenues en réalisant des mesures isotopiques du deutérium (isotope de l'hydrogène) sur des carottes de glace (EPICA Community Members 2004, Petit et al. 1999).
La dernière courbe est basée sur les mesures du δ18O sur des foraminifères benthiques dans des carottes sédimentaires (Lisiecki and Raymo 2005).
Il existe une forte corrélation entre les variations de température et celles du volume global de glace.
Ces études permettent d'arriver à deux constats :
Le premier constat est que l'élévation de température est concomitante à l'augmentation de la quantité des gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Le second constat est qu'il y a un lien direct entre température et volume des glaces.
On peut donc supposer que si l'on observe une élévation actuelle de la quantité des gaz à effet de serre il devrait y avoir un réchauffement climatique concomitant et que cela devrait pouvoir être mis en évidence par une diminution notable du volume des glaces continentales (glaciers, inlandsis antarctique et groenlandais).
Or, les observations sont les suivantes :
Depuis 1860, où la quantité de CO2 était inférieure à 300 ppmv, à aujourd'hui la quantité de CO2 n'a cessé d'augmenter pour atteindre presque les 360 ppmv. Cette augmentation est principalement due aux rejets industriels, à la pollution automobile et à la déforestation (moins d'absorption de CO2 et lorsque les arbres sont brûlés il y a rejet de CO2).
De plus on devrait pouvoir observer les conséquences de l'augmentation de la quantité des gaz à effet de serre dans l'atmosphère par l'influence de la température sur les volumes de glaces continentales.
Comparaison entre 1941 et 2004 : Il s'agit du parc national du « Glacier Bay ». La première photo a été prise le 13 Aout 1941 (à gauche) et la seconde le 31 Août 2004 (à droite). On peut voir le retrait important du glacier et ce que l'on retrouve à la place. (USGS photo by B. F. Molnia; 1941 photo by W. O. Field. See Repeat Photography of Glaciers in the Glacier Photograph Collection to access this and other photograph pairs.)
Difficile en comparant ces photos de mettre en doute le réchauffement de la planète, et pourtant certains s'aventurent sur des thèses farfelues au service de causes plus commerciales. D'autres photos sont encore plus éloquentes concernant les glaciers de l'Alaska.
Le retrait des glaciers à l'échelle séculaire s'observe sur toute la planète. Les deux photographies suivantes montrent le retrait du glacier South Cascade (Washington Cascade Mountains) entre 1928 et 2000.
Document montrant l'amincissement des glaciers en Mètres/an depuis 1970
L'impact de l'Homme semble évident quant à l'augmentation de la quantité de CO2 dans l'atmosphère et continuer à nier relève de l'obscurantisme forcené. Existent-ils d'autres facteurs qui influencent le réchauffement climatique? Voilà une question intéressante.
Bien évidemment le réchauffement climatique fait intervenir des paramètres astronomiques, physiques et biologiques supplémentaires qui compliquent énormément la prospective concernant les conséquences à long terme. Cependant, le fait du réchauffement lui ne peut en aucun cas être remis en cause.
Les océans qui sont un des pièges à carbone le plus important semblent arriver à saturation (dissolution maximum) et les organismes ne peuvent en incorporer plus qu'ils en ont besoin. Les océans eux sous l'élévation de la température se dilatent mais l'évaporation au niveau de l'équateur devient également plus importante induisant des précipitations elles aussi plus importantes. La fonte des glaciers produit un apport important d'eau douce au niveau des océans qui perturbe les courants marins liés aux différences de température et de salinité de l'eau.
La machine climatique subit des déséquilibres de toutes parts mais tout va bien… oui, tout va bien jusqu'à l'atterrissage.