Le sénateur de l’Aude, Roland Courteau, à l’origine du rapport de l’OPECST rendu publique hier, met en garde dans celui-ci contre les fortes pressions environnementales qui pèsent sur la Méditerranée. Sa situation de mer fermée, renforce les menaces contre l’écosystème marin. Dénoncés depuis plusieurs années, les déchets, médicaments et produits chimiques continuent de proliférer en Méditerranée.

Roland Courteau appelle à des réactions de la communauté internationale, tant la situation est alarmante. Les principales préoccupations se tournent vers l’absence de traitement des eaux usées rejetées par la rive sud, qui a bénéficié à la prolifération des nitrates et des phosphates. Mais aussi, sur les pollutions aux métaux lourds de la rive nord de la Méditerranée, ceux-ci étant conduits en mer par le Rhône, l’Ebre ou le Pô.

Une partie des inquiétudes portent sur les pollutions plastiques et pharmaceutiques. Selon le rapport, des poissons pêchés au large de Sète avaient des petits morceaux de plastique dans l’estomac. Le sénateur indique que l’on ne sait pas suffisamment que l’on retrouve dans la Méditerranée 60 divers objets plastique en moyenne au km².

Le rapport préconise d’amplifier les recherches sur le traitement par les stations d’épuration des pollutions chimiques et pharmaceutiques qui se retrouvent en mer. Enfin, le sénateur invite à un renforcement des contrôles sur les dégazages sauvages en haute mer à l’origine de pollutions aux hydrocarbures. Des dégazages sauvages qui ont, par ailleurs, récemment entrainé la fermeture des plages de La Ciotat, sur la Côte d’Azur.

La situation alarmante de la biodiversité en mer Méditerranée est sur toutes les lèvres. Dans un récent rapport, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) indiquait que plus de 40 espèces de poissons sont menacées de disparition en Méditerranée.