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Taux de leucémie infantile et centrales nucléaires .

Selon des chercheurs français, le taux de leucémie infantile double près des centrales nucléaires (Counterpunch)

 

 

 

 

John LAFORGE

 

Des chercheurs français viennent de confirmer que les taux de leucémie infantile sont tragiquement élevés chez les enfants qui vivent à proximité des centrales nucléaires.

Le "Journal Internationale du Cancer" a publié en janvier une étude scientifique établissant une corrélation indéniable entre le risque de leucémie aigue et la proximité d’une centrale nucléaire. Le document s’appelle "La leucémie infantile à proximité des centrales nucléaires françaises — Etude Geocap, 2002-2007".*

Ce rapport dévastateur promet de provoquer en France ce qu’une série de rapports a provoqué en 2008 en Allemagne — qui a récemment inscrit dans la loi la suppression totale de toutes ses centrales nucléaires avant 2022 (plus tôt encore si les Verts imposent leurs vues).

L’épidémiologie française —menée par une équipe de l’Institut National de la Santé et de la recherche Médicale, ou INSERM, l’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire, or IRSN, et le Registre National des maladie infantiles hématologiques de Villejuif, près de Paris— montre que pendant la période qui va de 2002 à 2007 le nombre d’enfants atteints de leucémie a doublé en France : l’augmentation est de 2,2 chez les enfants de moins de cinq ans.

Les chercheurs précisent qu’ils n’ont pas trouvé de preuve mécanique de cause à effet, mais qu’ils n’ont pu identifier aucun autre facteur environnemental qui puisse expliquer ce taux accru de cancers. .

Sans vouloir être trop technique, il faut savoir que l’étude porte sur 2 753 cas de leucémie aigue diagnostiqués en France métropolitaine entre 2002 et 2007 et 30 000 "contrôles" de la population contemporaine. Les dernières adresses des enfants ont été géocodées et localisées alentour des 19 centrales nucléaires françaises qui font tourner 54 réacteurs différents. L’étude a utilisé la distance par rapport aux réacteurs et un relevé des zones géographiques basé sur la dose estimée de gaz des réacteurs qui atteint la moelle épinière dans chaque zone.

Tous les réacteurs en fonctionnement émettent sans cesse des gaz radioactifs comme le xénon, le krypton et une forme radioactive d’hydrogène connue sous le nom de tritium. Ces gaz peuvent être libérés dans l’atmosphère grâce à des licences accordées par les agences du gouvernement central. Ce sont les géants qui gèrent les centrales et possèdent les réacteurs ainsi que les opérateurs des réacteurs eux-mêmes qui ont suggéré aux gouvernements et aux agences de contrôle les limites acceptables d’émission des ces poisons radioactifs dans l’atmosphère. De fait leurs réacteurs ne pourraient pas fonctionner du tout sans émettre régulièrement des gaz et des liquides radioactifs, ces émissions étant nécessaires pour contrôler la pression, la température et les vibrations à l’intérieur du gigantesque système. (Voir : “Routine Radioactive Releases from Nuclear Power Plants in the United States : What Are the Dangers ?” from BeyondNuclear.org, 2009)

En Allemagne, les résultats des études KiKK de 2008 —un acronyme allemand qui signifie Cancer infantile à proximité des centrales nucléaires— ont été publiés à la fois dans la Journal International du Cancer (Vol. 122) et dans le Journal Européen du Cancer (Vol. 44). Ces recherches qui ont été conduites sur 25 ans ont révélé un taux de cancer plus élevé et un plus grand lien entre ces cancers et les installations nucléaires que toutes les études précédentes. Les découvertes principales portaient sur l’augmentation de 60% des cancers solides et une augmentation de 117% de leucémies chez les jeunes enfants vivant près des 16 grandes centrales nucléaires allemandes entre 1980 et 2003. Ces résultats bouleversants — ainsi que la contamination radioactive persistante de la catastrophe de Tchernobil— sont à la base de la profondeur et de la largeur du retournement de l’opinion publique allemande contre le nucléaire.

Des augmentations des taux de leucémie ont aussi été notées dans le voisinnage des centrales étasuniennes (European Journal of Cancer Care, Vol. 16, 2007).
Des chercheurs de l’Université médicale de Caroline du sud ont analysé 17 documents de recherches concernant 136 réacteurs an Angleterre, au Canada, en France, aux Etats-Unis, en Allemagne, au Japon et en Espagne. Le risque de leucémie chez les enfants de moins de 9 ans habitant près d’une centrale a augmenté de 14 à 21%, et le taux de mortalité de la maladie a augmenté de 5 à 24% en fonction de la distance de la centrale.

Puisque que le public étasunien est désormais conscient du danger des centrales nucléaires, nous pourrions nous aussi programmer leur démantèlement et leur remplacement.

John LaForge

John LaForge est un collaborateur de Nukewatch, un organisme de surveillance du nucléaire et de défense de l’environnement du Wisconsin depuis 1992 et publie une newsletter trimestrielle.

 

 

Pour consulter l’original : http://www.counterpunch.org/2012/01/26/childhood-leukemia-sp...



29/01/2012
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