Ils devaient se retrouver à la frontière franco-italienne. Éric Ciotti, le président du conseil général des Alpes-Maritimes et du parc du Mercantour, et Gian Pietro Pepino se sont finalement rencontrés à la Madone de Fenestre, au-dessus de Saint-Martin-Vésubie, vendredi à midi. La faute à des jambes momentanément douloureuses pour le président du parco naturale Alpi Marittime, qui l’ont empêché d’effectuer la randonnée.

Pour les trente ans de leurs parcs, les deux responsables ont signé un accord pour la création du premier groupement européen de coopération territoriale (GECT) « Parc européen/Parco europeo Alpi Marittime-Mercantour ».

« Développer l’écotourisme »
Une évidence pour Gian Pietro Pepino. « On travaille ensemble depuis 1993, mais nous n’avions pas les outils juridiques pour formaliser nos projets. Désormais, nous pourrons gérer un fonds commun, par exemple. Nous aurons également une visibilité plus importante sur le plan international avec nos 100000 hectares. Nous ne représentons plus une somme de deux entités, mais une unité », affirme le gestionnaire italien.

Un constat que reprend Éric Ciotti.« Plusieurs projets vont être lancés. Nous devrions réaliser un autre sentier pour personnes handicapées dans l’Authion, après celui de du Lauzanier. Nous aimerions aussi développer l’écotourisme en mettant en place des guides qui seraient utilisables sur les nouvelles technologies. »

Candidature commune à l'Unesco

Les deux parcs garderont leur réglementation et leur façon de fonctionner. Pas question par exemple d’interrompre l’écriture de la charte en cours pour le Mercantour. « Elle intégrera cette volonté de travailler en commun. Il nous faudra simplement trouver un équilibre entre la protection de la zone située au cœur du parc et le développement des communes qui y adhèrent », promet Éric Ciotti.

Les deux projets vont aboutir dans les prochains mois. Il sera temps ensuite de porter une candidature commune de la Vallée des merveilles au patrimoine mondial de l’Unesco.